Tu cherches à t’éloigner du porno traditionnel sans pour autant renoncer au plaisir, à la sensualité ou à la découverte de toi-même ? Bonne nouvelle : il existe plein d’autres chemins, bien plus riches et nourrissants, pour explorer ta sexualité. Voici 10 alternatives au porno, puissantes, concrètes et bienveillantes.
Les meilleures alternatives à la pornographie :

1. Le porno éthique
Contrairement au porno mainstream, souvent stéréotypé, misogyne ou déshumanisant, la pornographie éthique (appelée Ethical Porn en anglais) prend une autre voie. Il valorise :
- Le consentement explicite et l’écoute entre partenaires
- Des conditions de tournage transparentes et respectueuses
- La diversité des corps, des sexualités et des pratiques
- Des récits plus réalistes, sensuels ou artistiques
Autrement dit, c’est un porno qui fait du bien. Il ne cherche pas à choquer, mais à inspirer. Il ne mise pas sur la performance, mais sur l’émotion, le plaisir partagé et l’authenticité.
Voici quelques plateformes de référence :
- Erika Lust : pionnière du porno féministe, elle produit des films bien réalisés, souvent beaux visuellement, avec une vraie place donnée au désir féminin et aux récits intimes.
- Lustery : ici, ce sont de vrais couples du monde entier qui filment leur intimité. Pas d’acteurs pro, juste des gens comme toi et moi, qui explorent leur sexualité avec tendresse et naturel.
- Ersties : des jeunes femmes filmées dans des moments authentiques de plaisir solo ou à deux. Simplicité, douceur, complicité.
- HardWerk : une approche queer, inclusive et radicalement éthique du porno, avec des corps hors normes, des scripts anticonventionnels, et une esthétique brute mais sincère.
Ces plateformes (comme aussi porno-feminista.com) proposent un regard neuf sur la sexualité. Tu peux continuer à consommer du contenu érotique sans culpabilité, tout en te sentant plus en accord avec tes valeurs.
2. Les récits érotiques
Lire ou écouter des histoires érotiques stimule l’imagination, active le désir de manière plus subtile et laisse plus de place à l’interprétation. C’est une manière de ralentir, de ressentir, de fantasmer sans image imposée.
Quelques suggestions pour commencer :
- Wattpad : plateforme gratuite où l’on trouve une infinité de récits amateurs.
- Passion Éros : podcast francophone où vous écoutez des récits érotiques. La chaîne est le premier podcast érotique français pensé pour les femmes.
- Dipsea ou Ferly : des applications anglophones pensées pour le plaisir des femmes, avec des histoires immersives, des dialogues réalistes et un sound design ultra-soigné.
Ce format permet de revenir à une sexualité plus cérébrale et personnelle. On peut écouter dans son lit, dans un bain, ou même en balade pour un frisson discret mais efficace comme très bonne alternative à la pornographie.
3. La masturbation consciente
(ou slow sex solo)
Et si tu faisais de ta masturbation un vrai moment de tendresse envers toi-même ? Loin des gestes rapides et mécaniques souvent influencés par la pornographie, la masturbation consciente t’invite à ralentir, à te reconnecter à ton corps et à tes sensations. C’est un peu comme méditer… mais version plaisir.
Ici, pas de performance, pas d’objectif précis. Juste toi, ton souffle, ta peau, ton désir. Tu prends le temps : tu respires profondément, tu explores ton corps avec douceur, sans te presser. Tu redécouvres des zones peut-être oubliées, tu t’abandonnes à des caresses lentes, légères, presque curieuses. Une huile tiède, une plume, un accessoire sensoriel peuvent t’accompagner pour enrichir l’expérience, la rendre plus riche, plus ancrée dans le présent.
Ce type de masturbation t’invite à tourner ton attention vers l’intérieur, à écouter ce qui se passe en toi plutôt qu’à te projeter sur une image extérieure. C’est un formidable moyen d’apprendre à mieux te connaître, à identifier ce qui t’excite vraiment (pas ce qui est censé t’exciter selon les scénarios formatés). En gros, c’est un retour à soi, tout en douceur et en plaisir.
4. Lire des livres sur la sexualité
Parfois, ce n’est pas forcément de sexe dont on a besoin, mais d’un peu plus de clarté sur ce qui se passe en nous. Le désir, le plaisir, le rapport à notre corps… tout ça peut sembler flou, chargé de doutes ou d’injonctions. Lire sur la sexualité, c’est comme allumer une petite lampe dans une pièce qu’on pensait connaître par cœur. On y découvre des recoins, des vérités qui bousculent, des perspectives qui apaisent.
Certains livres nous aident à déconstruire des idées reçues, à mieux comprendre les dynamiques du désir, et à retisser un lien plus doux, plus libre avec notre intimité. Quelques pépites à découvrir :
- Le désir d’Esther Perel : une plongée brillante dans les paradoxes du couple moderne et la complexité du désir sur le long terme.
- Jouir de Sarah Barmak : une exploration fine et documentée du plaisir féminin, entre science, culture et témoignages.
- Corps accord de Maïa Mazaurette : un livre vivant, accessible et souvent drôle, qui interroge notre rapport au corps et au sexe sans tabous.
Ces lectures ne remplacent evidemment pas l’expérience, mais elles l’éclairent. Elles ouvrent des portes, posent les bonnes questions, et peuvent, mine de rien, transformer notre manière d’aborder l’intimité (que ce soit seul ou en couple).
5. Explorer le tantra (en solo ou à deux)
Le tantra, ce n’est pas une technique de plus à maîtriser. C’est une invitation à ralentir, à ressentir, à habiter pleinement son corps et sa sensualité. Il nous propose de vivre la sexualité autrement : non pas comme une performance ou une suite d’étapes à cocher, mais comme un espace de présence, de connexion, de découverte.
Concrètement, ça peut être très simple. Se regarder dans les yeux, en silence, et laisser les masques tomber. Respirer ensemble, lentement, jusqu’à sentir une sorte de danse invisible entre deux souffles. Se masser, se caresser sans chercher quoi que ce soit à atteindre, juste pour le plaisir d’être là, d’être vivant, d’être en lien. Le tantra replace l’instant au centre, et l’orgasme devient une éventualité… pas une finalité.
Et même en solo, c’est une pratique puissante. Tu peux t’installer dans un espace calme, poser une intention (par exemple : “je me connecte à mon plaisir avec douceur”), respirer profondément, puis explorer ton corps avec une attention totale, comme si tu le redécouvrais. Chaque sensation devient plus intense, plus fine, plus vibrante.
Le tantra, en solo ou à deux, ouvre la voie à une sexualité plus riche, plus sensorielle, plus ancrée. C’est un chemin vers soi et une très bonne alternative à regarder des films porno.
6. Tenir un journal intime du désir
Et si tu mettais des mots sur ce que tu ressens, ce qui t’attire, ce qui t’intrigue ? Tenir un journal du désir, ce n’est pas seulement écrire pour écrire. C’est t’offrir un espace à toi, un endroit sûr où tu peux déposer sans filtre tes pensées, tes fantasmes, tes émotions liées à la sexualité.
Ce geste simple peut avoir des effets puissants : il t’aide à clarifier ce que tu veux vraiment, à repérer les schémas qui se répètent, à mieux comprendre ton rapport au plaisir. C’est aussi une façon douce de reprendre possession de ton imaginaire érotique, loin des normes ou des influences extérieures.
Tu peux y raconter un rêve érotique, noter un souvenir marquant, une sensation qui t’a traversé, une scène de film qui t’a troublé. Tu peux inventer des histoires, écrire des dialogues, dessiner même, ou simplement faire la liste des choses que tu aimerais explorer, seul·e ou à deux. C’est un terrain de jeu intime, sans pression, sans jugement.
Et plus tu écris, plus tu t’ouvres à toi-même. Tu affines ton écoute intérieure. Tu découvres que ton désir a mille visages… et qu’il mérite d’être entendu.
7. Pratiquer des activités créatives
Le porno, souvent, vient combler un vide : un moment d’ennui, un coup de stress, une sensation de solitude. On y cherche une décharge, une échappatoire rapide. Et si, au lieu de cela, tu choisissais de transformer cette énergie en quelque chose de créatif ? L’envie, le manque, l’excitation… tout ça peut devenir du carburant pour créer !
Créer, c’est un moyen magnifique de faire circuler l’émotion, de la rendre visible, de l’habiter autrement. Tu peux écrire une chanson ou un poème inspiré d’un ressenti, d’un souvenir, d’un fantasme. Prendre un pinceau, un crayon, et laisser ta main s’exprimer sans te censurer. Danser dans ton salon, yeux fermés, sans chorégraphie, juste pour sentir ton corps vivant. Composer un collage, tenir un journal visuel, mélanger des textures, des mots, des images qui te parlent.
Ce n’est pas le résultat qui compte, mais le mouvement intérieur. Créer, c’est une manière de canaliser ton énergie sexuelle autrement, de l’honorer, de la transmuter en quelque chose de beau, de personnel, de vibrant. Une autre façon d’être présent à toi-même, d’exister pleinement, en dehors des automatismes.
8. Se reconnecter au toucher non sexuel
Le porno a tendance à sexualiser tout ce qui touche au corps. Un simple contact devient souvent un prélude, un geste “qui appelle la suite”. Pourtant, on a profondément besoin de toucher pour d’autres raisons : pour se sentir en sécurité, pour se recentrer, pour se rappeler qu’on est vivant. Et tout cela peut (et doit) exister en dehors de toute sexualité.
Revenir au toucher non sexuel, c’est redonner au corps sa place entière, sans attendre qu’il produise une excitation. C’est s’autoriser à recevoir (ou à offrir) un contact juste pour ce qu’il est : un lien, une chaleur, une présence.
Tu peux, par exemple, te faire masser, ou proposer un massage à quelqu’un, dans une intention purement relaxante. Partager un moment de contact peau à peau avec un proche peut être profondément apaisant. Il existe aussi des espaces encadrés comme les “cercles de câlins” (cuddle therapy) où le contact est offert dans le respect total des limites de chacun. Et parfois, simplement s’enrouler dans une couverture lourde ou un plaid moelleux suffit à faire naître ce sentiment d’enveloppement rassurant.
En redécouvrant le toucher dans toute sa richesse, tu peux réapprivoiser ton corps, retrouver une forme de douceur… et petit à petit, devenir moins dépendant des stimulations rapides et artificielles.
9. Faire du sport…
L’activité physique, ce n’est pas juste transpirer ou “brûler des calories”. C’est un moyen puissant de faire circuler l’énergie (y compris l’énergie sexuelle) dans tout ton corps. Plutôt que de la laisser stagner ou exploser d’un coup dans un visionnage porno, tu peux l’accueillir autrement, plus consciemment.
Le sport libère des endorphines, ces fameuses hormones du plaisir et de l’apaisement. Il renforce le lien corps-esprit, t’aide à te sentir ancré, vivant, capable. Il peut aussi te réconcilier avec ton corps, surtout si tu l’as longtemps regardé avec jugement ou indifférence.
Pas besoin d’être un athlète : choisis ce qui te fait du bien. Du yoga pour t’étirer en profondeur, de la boxe pour libérer une tension, de la danse pour te reconnecter à ta sensualité, du running pour te vider la tête. L’essentiel, c’est d’y mettre de la présence, de t’écouter, de ressentir.
Et tu verras : quand ton énergie circule, que tu te sens bien dans ton corps, le besoin compulsif de porno s’apaise peu à peu. Parce que tu auras trouvé un autre chemin pour te nourrir intérieurement.
Lire notre article : Comment arrêter la pornographie ?
10. Passer du temps en nature
La nature a cette capacité unique de nous ramener à l’essentiel. Loin des écrans, des stimulations permanentes et de l’agitation mentale, elle offre un espace de calme, d’écoute et de lenteur. C’est un antidote naturel à l’hyperstimulation numérique — et donc aussi à la consommation compulsive de porno.
Passer du temps dehors, c’est redonner au corps et à l’esprit un rythme plus juste. Tu peux marcher en forêt, en silence, juste pour sentir le sol sous tes pieds. T’asseoir près d’un lac ou d’une rivière, et laisser le regard se perdre dans l’eau. Observer les oiseaux, écouter le vent dans les feuilles, respirer à plein poumons. T’allonger dans l’herbe, fermer les yeux, et ressentir simplement le contact de la terre, de l’air, du moment.
C’est dans ces instants-là que quelque chose s’ouvre. L’imaginaire se réveille, le corps se détend, les envies se transforment. Il y a moins de compulsions… et plus de conscience. La nature nous rappelle que le plaisir peut être simple, brut, profond — et qu’il commence souvent par une vraie présence à soi.
FAQ : Les alternatives au porno, ça marche vraiment ?
Est-ce que ces alternatives peuvent vraiment remplacer le porno ?
Tout dépend de ce que tu recherches dans le porno. Si tu veux simplement de la stimulation rapide, ça demandera une transition. Mais si tu cherches du plaisir plus profond, plus connecté, alors ces alternatives peuvent enrichir ta sexualité bien au-delà du porno traditionnel.
Est-ce que le porno éthique, c’est du porno ?
Oui, mais avec une autre approche : plus respectueuse, plus humaine, plus diverse. Ce n’est pas aseptisé ni « gnangnan ». Il y a du désir, de l’intensité, mais dans un cadre où tout le monde est respecté.
Je n’ai pas beaucoup d’imagination, les récits érotiques, c’est fait pour moi ?
Oui, justement. Plus tu en écoutes ou en lis, plus ton imaginaire se développe. Ce n’est pas une question de talent, mais d’habitude. Et au fil du temps, ton esprit crée ses propres images, bien plus puissantes que celles d’un écran.
Est-ce que la masturbation consciente, ce n’est pas juste une autre forme de porno ?
Non, car ici tu ne stimules pas ton cerveau avec des images extérieures. Tu ralentis, tu ressens, tu explores ton corps en pleine conscience. Ce n’est pas une course à l’orgasme, mais une rencontre avec toi-même.
Le tantra, c’est spirituel… mais est-ce que c’est excitant ?
Carrément. Le tantra ne cherche pas à exciter de façon directe, mais à faire monter l’énergie sexuelle en douceur, pour un plaisir plus long, plus profond, parfois plus intense que ce que propose le porno classique.
J’ai du mal à m’arrêter de regarder du porno. Ces alternatives peuvent m’aider à décrocher ?
Oui. Elles permettent de changer de rythme, d’habitudes et de relation à ton désir. L’idée n’est pas de se priver, mais de retrouver du pouvoir sur ta sexualité. Moins de pilotage automatique, plus de conscience.
Est-ce que tout le monde peut pratiquer ces alternatives ? Même en couple ?
Absolument. Certaines sont très personnelles (journal, masturbation, récits…), d’autres peuvent se vivre à deux (tantra, massages, porno éthique partagé). L’objectif, c’est de se reconnecter à son désir, quel que soit ton statut amoureux.
Et si je veux juste arrêter complètement toute stimulation sexuelle ?
C’est totalement légitime. Ce top 10 peut aussi t’aider à comprendre ce qui t’attire dans le porno, pour mieux remplacer ces automatismes par d’autres formes de plaisir, de détente ou de connexion à toi-même.









